Le Cap Ferret

Un village authentique

On respire ici un air iodé dans lequel se mêlent les parfums des pins et des mimosas, on profite d’un microclimat fait d’étés ensoleillés mais rarement caniculaires (avec quelque 2100 h d’ensoleillement et une température de 24-25° en moyenne) et d’hivers très doux (11-12° en moyenne)

Sa beauté à séduit de nombreuses personnalités : Jean Cocteau y séjourna à plusieurs reprises dès 1917, en compagnie de Raymond Radiguet et plus tard de Jean marais; Jean Anouilh, François Mauriac, Colette, Coco Chanel ou Sarah Bernhardt qui ont apprécié ces rivages alors presque sauvage. Plus près de nous, Lino Ventura eut pendant 30 ans ces tranquilles habitudes estivales de joueurs de pétanque à l’herbe. Les célébrités d’aujourd’hui, chanteurs, acteurs, présentateurs de journaux télévisés, hommes politiques, sportifs sont de plus en plus nombreuses à céder à ses charmes et à s’offrir de belles villas cachées à l’ombre des pins, ou à s’y rendre, simplement en vacances en louant à prix d’or quelques résidences luxueuses dans les 44 hectares.

Une règle non écrite veut qu’au Cap-Ferret, on n’importune pas les célébrités que vous verrez parfois attablées en terrasse du salon de thé frédélian, ou dans un restaurant, à la pointe, à la vigne ou à claouey, en short, claquette et chapeau de paille. La cool attitude est ici élevée en art de vivre.

Un petit monde fait de villages de pêcheurs authentiques et photogéniques, des cabanes en bois et des villas familiales éclectiques. On y vit en tribu, celle des cousins qui squattent la villa de bonne maman ou celle des copains qui louent une cabane bartherotte pour une semaine en mode digital détox. On y vit pieds nus entre bassin et océan, au rythme du marché le matin, de la plage l’après-midi, et des apéros huîtres le soir. On y cultive un art de vivre.

Pascal Obispo, qui a chanté l’île aux oiseaux et Guillaume Canet, qui a tourné ici les petits mouchoirs et sa suite nous finirons ensemble, ne sont peut-être pas étrangers à cet afflux de touristes aisés et de people qui, depuis une vingtaine d’années on fait flamber les prix de l’immobilier et des locations saisonnières. Mais la presqu’île a malgré tout su préserver son authenticité pour qui sait la regarder et en apprécier les véritables richesses : une population d’artisans de la mer, souvent rudes mais passionnés par leur dur métier de pêcheur ou d’ostréiculteurs, et une diversité de paysages aussi changeants qu’enchanteur.

Les 11 villages de la Presqu’île :

-Le Cap-Ferret : Bien qu’il n’existe aucune certitude sur l’origine du nom et que plusieurs hypothèses soient avancées, certaines étant assez fantaisistes, le Ferret, comme l’appellent simplement ses habitants (les Ferretcapiens) tirerait son nom du mot gascon, hérre, qui signifie « ferreux ».

-la vigne : Le village de la vigne se situe à moins de 3 km au nord du Cap-Ferret et vous y accéderez directement en suivant l’avenue de la vigne. Impossible de se tromper.

-l’herbe : Après le petit port branché de la vigne, retour à l’authenticité et au pittoresque avec le village ostréicole de l’herbe située juste à côté.

-le canon : Voilà un nom bien guerrier pour un si paisible village qui rivalise en beauté avec celui de l’herbe, dont il n’est distant que d’un peu plus d’un kilomètre.

-Piraillan : Avec l’herbe et le canon, Piraillan est donc le troisième village à avoir été officiellement reconnu sur la Presqu’île en 1878. Plus petit que ses voisins, le village ostréicole de Piraillan mise moins sur le côté carte postale que sur l’authenticité, tant le travail des artisans de la mer y est omniprésent. Également inscrit à l’inventaire des sites classés, il possède lui aussi, ses chais ostréicole centenaire qui côtoient de belles maisons de pêcheurs colorées à colombages au bord de l’eau, ses ruelles fleuries, ses étals de vente de poissons et d’huîtres à emporter et, bien entendu, ses cabanes de dégustation avec terrasse en face du bassin.

-Grand Piquey : Poursuivons notre balade vers le Nord pour arriver au village de Grand Piquey tout proche. Les amateurs de marche pourront faire le trajet à pied puisque à peine plus d’un kilomètre sépare Piraillan de la jetée, de Grands Piquey.

-petit Piquey et la pointe aux chevaux : Dans le prolongement immédiat de Grands Piquey en direction de lège, Petit piquey est un hameau dynamique avec de nombreux petits commerces disséminés tout au long de la rue principale, une médiathèque et une église originale à l’architecture moderne, Notre-Dame des pins, que vous pouvez voir depuis la route au rond-point de la gendarmerie.

-les Jacquets : Poursuivons notre remontée de la côte Noroît vers le village des Jacquets, souvent associé à celui de Petits Piquey auquel il est accolé. Il faut dire que nous avons ici affaire à l’un des plus petits des 11 villages de la Presqu’île de Lège Cap-Ferret, un hameau de 500 mètres de long tout au plus que vous pourriez traverser en une minute en voiture, sans même vous en rendre compte, et vous auriez tort bien entendu, car, comme nous l’avons déjà dit, aucun village ne ressemble à un autre sur la Presqu’île et il y a sur chacun une histoire ou une anecdote à raconter.

-le Four : Plus encore que le village des Jacquets, celui du Four, situé juste après pourrait passer totalement inaperçu depuis la route : sur un peu moins de 2 km entre le panneau de début d’agglomération et celui de fin juste avant Claouey, vous ne trouverez rien d’autre que la forêt, un parc de loisirs, et plus loin, l’entrée du camping des viviers. Mais vous avez pris l’habitude désormais, d’ouvrir grand les yeux et de sortir des sentiers battus ou de la route principale, en l’occurrence, pour ne rien manquer de votre séjour, ce sera encore le cas ici.

-Claouey : Contigu au Four et situé à 6 kilomètres de l’entrée de Lège, Claouey est le dixième et dernier village de la presqu’île à présenter une ouverture sur le bassin d’Arcachon (Lège ne possède pas de port mais une plage côté océan.

-Lège : Terme de notre remontée de la côte nôroit, Lège, comme nous l’avons déjà vu, ne possède pas de port ostréicole, sa seule ouverture sur le bassin d’Arcachon étant au niveau de la Réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège-Cap-Ferret. Les amateurs de marche et les amoureux de la nature pourront y planifier de belles balades, dans les prés salés justement, le long du canal de Lège, et bien sûr en forêt.

Bon à savoir pour visiter le Cap Ferret

Pour en profiter pleinement, nous vous conseillons que vous soyez sur la Presqu’île pour La journée ou plusieurs jours, de déposer votre voiture et de vous déplacer à pied ou à vélo le long des nombreuses pistes cyclables (50 km au total) qui relient le bassin à l’océan par la forêt ou par les villages. Vous vous affranchirez ainsi des embouteillages qui, aux beaux jours, encombrent l’unique route reliant Lège au Cap-Ferret. D’environ 8700 habitants en hiver, la presqu’île accueille chaque été plus de 100 000 visiteurs qui tous empruntent le même itinéraire pour rejoindre « la pointe ». Il suffit souvent de s’éloigner de quelques mètres en direction du bassin, vers les villages et le bord de mer, pour se retrouver sur un littoral non pas désert, mais tout à fait fréquentable. La marche, notamment le long de la côte, est une excellente manière de découvrir un paysage souvent époustouflant. 

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