Un brin de découverte pour les marins curieux !

La sécurité sur l’eau

-Déclencher les secours en mer ? :

Deux moyens existent pour contacter les CROSS, ce sont les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage. Vous pouvez les contacter :

*Par téléphone en appelant le 196, c’est un numéro d’urgence national, l’appel est gratuit si vous appelez avec un portable et doit être émis depuis le littoral ou si votre VHF a un problème de fonctionnement. Chaque appel est transmis au CROSS le plus proche.

*Si vous êtes en mer, contacter le CROSS sur le canal 16 de votre VHF, il faudra lors de votre communication, préciser la position du bateau, le nom du bateau et son type, le nombre de personnes à bord ainsi que leur état, la nature de l’avarie et les mesures que vous avez prises. Il faudra ensuite rester à l’écoute de la VHF et informé.

-VHF et téléphone portable :

Le téléphone portable, le nouveau moyen de communication qui peut donner une fausse impression de sécurité aux plaisanciers, mieux vaut en avoir un, mais il ne peut pas remplacer une VHF. Le téléphone portable est un moyen de communication privé, à la différence de la VHF qui elle est publique, elle permet de veiller sur le canal 16, puis lorsque vous avez besoin de transmettre une alerte, les bateaux aux alentours vous entendent et peuvent intervenir. Vous pourrez ainsi prendre conscience d’une demande d’assistance, la relayer où bien intervenir. Les centres de secours peuvent vous localiser, elle permet aussi de recevoir les bulletins météo courants et les bulletins spéciaux en cas d’aggravation du temps. Le téléphone portable n’est pas non plus conçu pour résister aux conditions d’utilisation maritimes et la batterie peut se décharger rapidement !

– Une aide médicale en mer ? :

Le CCMM (centre de consultation médicale), un service gratuit qui fonctionne 24h/24h et 7j/7j, c’est un centre qui est rattaché au SAMU de Toulouse et qui depuis 1983 assure un service de consultation et d’assistance télé-médicales pour les marins en mer et aussi pour les plaisanciers.

Une dotation médicale à emporter lors de votre projet de navigation lointaines, contactez-les ! ils sauront vous informer.

– Le SHOM quel est son rôle ? :

Service hydrographique et océanographique de la marine (son siège est à Brest), est un centre qui collecte, centralise et diffuse les informations nécessaires à la navigation, il propose et élabore aussi des cartes marines sous format papier et électronique, ainsi que les instructions nautiques, l’annuaire des marées et le livre des feux.  

Le SHOM a été créé en 1720, il est le premier service de ce type au monde.

www.shom.fr

-Le balisage des plages, à quoi sert-il ? :

Dans la zone littorale des 300 mètres, plusieurs activités nautiques : la baignade, les engins de plage, les planches à voile, le kite Surf, le Paddle- Board etc… Toutes ces activités présentent un danger avec la forte fréquentation estivale. Le balisage des plages est de couleur jaune et permet de séparer les activités dont la cohabitation peut se révéler dangereuse. Le balisage est saisonnier et matérialise la zone des 300 mètres, dans la zone la vitesse est limitée à 5 nœuds. Cette zone est strictement réservée à la baignade. Vous y trouverez des chenaux traversiers matérialisés par des bouées cylindriques (à bâbord) et coniques (à tribord) qui permettent l’accès à la plage pour les engins motorisés et les voiliers légers. Des pictogrammes sont aussi collés sur les bouées pour indiquer à quoi servent ces chenaux pour ceux qui arrivent du large.

Attention ! Dans la bande côtière des 300 mètres, et en l’absence de balisage des plages, la vitesse reste limitée à 5 nœuds.

-Bulletin météo spécial ? :

Les BMS sont des bulletins météorologiques spéciaux et sont diffusés lorsque la situation météo se dégrade et peut représenter un danger pour la navigation. Les BMS pour la côte sont émis lorsque le vent prévu, atteint ou dépasse la force 7 (avis de grand frais). Les BMS pour le large et le grand large sont émis à partir de force 8 (coup de vent). Les BMS sont diffusés par les mêmes moyens que les bulletins de sécurité.

Site de Météo France : www.meteofrance.com

Ne prenez jamais la mer si vous avez une alerte orange ou rouge, mieux vaut aller vérifier l’amarrage de son bateau et arrimer le matériel à bord. Si vous êtes déjà en mer, ne pas tenter de revenir à la côte, mieux vaut rester au large. En effet, près de la côte, le moindre incident pourrait se transformer en drame.

-Les sémaphores, quels rôles ont-ils ? :

Le mot sémaphore vient du mot grec “sema“ qui veut dire signe et “phoros“ qui veut dire qui porte.

Étalés le long des côtes, les sémaphores sont des postes de surveillance de proximité. Ils ont été créés au XIXe siècle et lors des guerres napoléoniennes, ils avaient un rôle militaire. Ils relayent les messages par moyens optiques grâce à des mâts de signaux ou des pavillons, mais le service de télégraphie ferma en 1958.

Aujourd’hui l’activité des sémaphores s’est adaptée à la technologie et sont équipés de moyens performants d’observation avec des jumelles et des monoculaires à fort grossissement, de transmission avec VHF et télex et de détection avec les radars… Ils apportent fréquemment une indication au CROSS lors d’opérations de recherche et constituent un maillon quant à la chaîne du sauvetage. Ils font partie aussi du réseau d’observation météorologique et ils surveillent aussi le trafic près des ports ainsi que les pollutions maritimes accidentelles.

-Quoi choisir comme gilet de sauvetage ? :

Le nom officiel est équipement individuel de flottabilité (EIF), ils sont exprimés à Newtons. Il doit tenir compte de la morphologie, du poids et de son aptitude à nager.

Pour les enfants de moins de 30 kilos quelle que soit la distance d’un abri, il vous faudra un gilet 100N minimum.

Le gilet doit être de couleur vive et équipé d’un moyen de repérage lumineux.

Il est important aussi de rincer les gilets à l’eau douce pour les dessaler, lorsqu’ils ont été utilisés.

-La veille en mer ? :

Une veille visuelle et auditive doit être assurée de manière permanente à bord d’un bateau. Il s’agit d’une obligation stipulée par le RIPAM (règlement international pour prévenir les abordages en mer)

Ecologie en mer, les bonnes habitudes

-Consommation de carburant en mer, comment la réduire ?

La première chose à faire est bien entendu de réduire sa vitesse !!!

La consommation de son carburant dépend de la propreté de la coque, toujours avoir une coque propre pour éviter une surconsommation sans compter qu’il y a un risque de transporter des espèces invasives d’un milieu à l’autre.

-En cas de découverte d’une pollution maritime ?

Si vous découvrez une pollution maritime, vous devez la signaler au CROSS le plus proche, soit par la VHF, soit par téléphone en composant le 196.

Vous devez faire de même si vous découvrez une épave dangereuse non signalée, une anomalie dans le balisage ou de toutes circonstances qui pourrait entraîner un danger pour les autres navigateurs.

-Sacs plastique à bord d’un bateau ?

L’impact des sacs plastiques sur la faune marine est connu, il ne vaut mieux pas en emmener à bord et utiliser des paniers ou des sacs en tissu. Si vous voyez des sacs plastiques dans l’eau, repêchez-les et rapportez-les au port. Attention également aux objets légers en plastique : bouteilles d’eau, emballages, gobelets, que le vent peut facilement entraîner dans l’eau.

-Afin de limiter l’impact écologique :

Ramasser tous les plastiques que vous voyez flotter dans l’eau, en effet les espèces protégées risquent de les prendre pour des méduses et de s’étouffer avec. Vous pouvez aussi aspirer du plastique par le circuit de refroidissement de votre bateau et causer une avarie à votre moteur.

A bord, utiliser des produits écologiques, biodégradables et sans chlore respectueux de l’environnement !

En ce qui concerne la pêche, veillez à respecter les tailles de capture minimales et le matériel autorisé.

Évacuer ses ordures et vidanger les cuves d’eaux usées (cuve eaux noires) uniquement dans les emplacements prévus à cet effet.

-Carburant :

ATTENTION QUAND ON FAIT LE PLEIN !

Quand vous faites le plein de carburant de votre bateau sur le domaine maritime et fluvial, cela peut être la source d’une pollution aux hydrocarbures. Elle se chiffre en millions de litres par an, il faut savoir qu’un litre de carburant se retrouvant dans l’eau pollue 2000 m²… Donc pour combattre cette pollution accidentelle, prenez beaucoup de précautions !!

-Les poubelles maritimes :

Après la Méditerranée, le bassin d’Arcachon s’équipe à son tour ! « L’Obell » est un gros conteneur capable d’abriter jusqu’à 1250 l de déchets. Il ressemble à un bouchon de champagne tête en bas, qui est ancré à l’entrée ou au cœur des ports de plaisance. Cela évite au bateau de passage, sans intention d’escale, une entrée laborieuse au port (le plus souvent très encombré), puis un amarrage et un trajet à pied vers les conteneurs pour déposer les ordures accumulées à bord.

Insubmersible même en conditions extrêmes, il permet aux skippers de s’amarrer, puis de se délester de leurs déchets ménagers dans cette poubelle flottante en y accédant par une porte latérale du flotteur.

 Il ne faut y déposer ni huiles, ni batteries, ni peinture, ni encombrants, ni ferrailles…

Caractéristiques :

-Contenance : 1250 litres (l’équivalent des déchets de 100 bateaux environ)

-Résiste à des vents supérieurs à 150 km/h.

-Poids : Plus de 200 kilos pour un diamètre de 2m30 environ.

-Profondeur : 1,85 m.

-surmonté d’un muni d’un voyant lumineux alimenté par des batteries rechargeables afin d’être visible de nuit.

-Ne jetez pas ses mégots de cigarette par-dessus bord.

-Faîtes vos carénages sur des aires appropriées.

Vocabulaire du marin

-Talonner :

Se dit d’un bateau qui touche le fond, sans rester échoué. Le talon du bateau désigne l’extrémité postérieure de la quille.

Tangage ou roulis :

Le tangage c’est le balancement du bateau de l’avant vers l’arrière qui s’enfonce alternativement dans la mer tandis que le roulis c’est le balancement selon l’axe longitudinal du bateau.

-Evitage :

Sous l’effet du vent et de la marée, un bateau peut tourner autour de son ancre. La surface qu’il est susceptible de balayer s’appelle l’évitage. Il est important de tenir compte de ce phénomène pour éviter de mauvaises surprises et des dégâts sur le mouillage.

-Mille ou Mile :

Un Mille marin vaut 1850 m

Un Mile est une unité de longueur terrestre anglo-saxonne qui vaut 1 609 m.

-Échouage où échouement :

Les deux termes ne sont pas synonymes, l’échouage est un acte volontaire tandis que l’échouement est involontaire.

-Le Marnage :

Le marnage est la différence de hauteur d’eau entre une pleine mer et une basse mer consécutive.

-Vives-eaux :

En vives eaux la marée est de forte amplitude, son coefficient de marée est compris entre 70 et 120.

-Mortes-eaux :

En mortes-eaux la marée est de faible amplitude, son coefficient de marée est compris entre 20 et 70.

-La marée :

C’est un mouvement à allure périodique du niveau de la mer dont l’origine est l’attraction gravitationnelle de la lune et du soleil.

La marée se traduit sur nos côtes par une montée et une descente des eaux océaniques, pendant 6 heures l’eau monte (le flot) jusqu’au plein mer puis redescend (le jusant) après l’étale pendant 6 heures pour atteindre la basse mer et ainsi de suite..

-l’estran :

C’est une bande côtière comprise entre les niveaux atteints par les plus hautes et les plus basses mers.

-l’étale :

C’est l’intervalle de temps pendant lequel le niveau de la mer reste stationnaire. On parle de l’étale de pleine mer ou de basse mer.

-La brise thermique :

C’est un effet lié au réchauffement de la terre en journée et à son refroidissement pendant la nuit.